dimanche 21 septembre 2014

Hommage à Nicanor Parra


el 5 de septiembre

Joaquin m'a passé un poème en cours aujourd'hui...

EL HOMBRE IMAGINARIO

Nicanor Parra Sandoval
(né à San Fabián de Alico, le 5 septembre 1914)
est un poète chilien qui se présente
lui-même comme un antipoète.
Son œuvre a eu une influence profonde dans la littérature sud-américaine.
Une de ses œuvres la plus connue est Poemas y Antipoemas
En 1969, il reçoit le Prix National de Littérature pour l'ensemble de son travail littéraire
et en raison de l'impact provoqué par son livre Obra Gruesa qui est publié la même année.
El hombre imaginario
vive en una mansión imaginaria
rodeada de árboles imaginarios
a la orilla de un río imaginario

De los muros que son imaginarios
penden antiguos cuadros imaginarios
irreparables grietas imaginarias
que representan hechos imaginarios
ocurridos en mundos imaginarios
en lugares y tiempos imaginarios

Todas las tardes tardes imaginarias
sube las escaleras imaginarias
y se asoma al balcón imaginario
a mirar el paisaje imaginario
que consiste en un valle imaginario
circundado de cerros imaginarios

Sombras imaginarias
vienen por el camino imaginario
entonando canciones imaginarias
a la muerte del sol imaginario

Y en las noches de luna imaginaria
sueña con la mujer imaginaria
que le brindó su amor imaginario
vuelve a sentir ese mismo dolor
ese mismo placer imaginario
y vuelve a palpitar
el corazón del hombre imaginario

de Hojas de parra (Santiago, Ganímedes, 1985)

 




(oui j'abuse un peu mais j'ai trouvé un article sympa sur Parra... et en Français! alors je le partage)


     Il n'a jamais aimé les hommages mais pour son centième anniversaire, Nicanor Parra, l'écrivain chilien iconoclaste et prophète autoproclamé de l'anti-poésie, il n'a pu éviter le torrent d'affection et d'admiration de tout un pays, en .
"L'homme imaginaire vit dans un manoir imaginaire, entouré d'arbres imaginaires, au bord d'un fleuve imaginaire", a récité vendredi avec application depuis le palais de la Moneda la présidente
, à l'unisson de milliers de Chiliens invités à lire sur leur lieu de travail, à l'école ou chez eux ce poème emblématique de Nicanor Parra, à 12H00, heure de sa naissance.    
 Parra est né le 5 septembre 1914 à San Fabián de Alico, dans la région de Chillan, au sud du Chili, au sein d'une famille d'artistes populaires, comptant sept frères et soeurs dont la célèbre Isabel Parra qui réinventa la musique populaire de son pays.
Dans d'anciennes interviews en noir et blanc diffusées à l'occasion de son anniversaire, l'anti-poète explique lui-même ses débuts en anti-poésie.
"Tout allait mal depuis la Renaissance. La poésie surgie de cette époque aurait pu être qualifiée de poésie courtisane en costume-cravate (...) il fallait trouver une sortie", raconte-t-il.
"Durant des siècles, la poésie a été le paradis de l'imbécile solennel, jusqu'à ce que moi j'arrive et m'installe sur ma montagne russe".
A des décennies de distance, Michelle Bachelet lui a rétorqué, en ce jour de célébration "du grand poète qui a vécu un siècle", que "depuis que Parra s'est installé sur sa montagne russe, le Chili est un peu moins solennel et prêt à rire davantage, d'un rire parfois triste c'est vrai, mais l'impertinence est aussi source d'art.
Lauréat de nombreux prix dans son pays, Nicanor Parra a remporté en 2011 le prestigieux Prix Cervantes, decerné par l'Espagne.
S'il vit en ermite depuis plusieurs années, le vieux poète qui refuse toute interview serait toujours actif et sa mémoire prodigieuse, selon ses proches.
Des dizaines de journalistes faisaient en vain le gué vendredi devant sa modeste maison en bois de las Cruces.
Mais s'il reste invisible, l'anti-poésie de Parra est, elle, omniprésente ces jours-ci au Chili.
Sous un énorme portrait du poète devant l'université du Chili, sur la principale avenue de Santiago, une grande banderole affiche un de ses vers en forme de pirouette énigmatique: "Ne cessez jamais d'être ce que vous êtes, une puce dans l'oreille du Minotaure".





 

S A N T I A G O

Martes, el 9 de Septiembre

Aller Retour a la capitale dans la journée pour le départ de mi hermana Magda ( <3) en Alemania.

On a remonté la route panaméricaine, traversé la Vallée Centrale, région agricole la plus riche du pays où la vigne s'est épanouie dès l'arrivée des espagnols... et représente aujourd'hui plus d'un tiers des exportations!


"On dit qu'au printemps, si vous quittez Santiago pour descendre la Panamericana, une flamboyante tapisserie de vergers embaume l'air. Vous pouvez distinguer les fleurs rouges pâles des pêches et des nectarines, la neige rosée des cerisiers et les flocons blancs des amandiers, des pommiers, des abricotiers ou des pruniers; et, jalonnant la route, les immenses hangars de réfrigération et d'emballage d'où les fruits partiront vers tous les marchés de la planète"... et dont l'exportation représente aujd près de 4 milliards de dollars US.

 Je cite mon guide, il parle aussi du "climat californien" (sisi) de la Vallée Centrale... je l'ai pas vraiment senti par contre ca^^

"Protégé par les Andes et l'océan Pacifique, le Chili échappe à la plupart des maladies contre lesquelles doivent le plus souvent lutter les industries fruitières - un atout que les autorités entendent bien conserver en imposant des règles phytosanitaires très strictes aux frontières..." ahaaa c'était donc pour ca qu'il nous était demandé de déclarer si l'on avait des croquettes pour chats ou un sandwich au jambon dans nos valises à l'arrivée!!

De cette "capitale du bout du monde qui ne renie rien de ses influences européennes, voir parisiennes, poussant l'extotisme à son point ultime", ..... "à la fois pleine de charme et sans prétention", ...... où les Andes à la lisière de la ville nimbant les toits rappel!ent constamment leur présence", .... des demeures coloniales au charme surrané, ... de la Moneda qui fait office de chef d'œuvre de l'architecture coloniale en Amérique Latine, .... du cœur historique de la ville: la Plaza del Armas où en 1541 Pedro de Valvidia y fit éléver le fort destiné à accueillir les armes et les premiers colons de Santiago, .... des palais et musées, .... faubourgs élégants et quartier bohème de Bellavista où on laisse couler le temps ...
S A N T I A G O... les Andes...
 et el Costarena Center (oui le plus haut on peut pas le louper!) 
... je ne découvirai aujourd'hui que son métro (certes très moderne... réalisé avec l'aide d'ingénieurs français)en passant par la station Escuela Militar (où il y a eu l'attentat la veille (14 blessés)!!. [Mais ca n'a pas l'air de les inquiéter plus que ca, ce n'est pas le premier, alors je ne m'inquiète pas non plus. La prof d'histoire va nous faire un briefing le lendemain, à ce que j'ai cru comprendre, je crois qu'elle nous incitait à ne pas y attacher plus d'importance qu'il ne le mérite. Que les actes terroristes comme celui-ci sont fait pour semer la peur et la pagaille dans la population, et qu'il ne faut pas leur donner cette satisfaction}, à l'AppleBeas du Costarena Center (el Mall mas grande de Sudamerica... où il y a même H&M... et ZARA!!),où l'on mange en famille pour la dernière fois (Cata et Christobal nous ont rejoint)et enfin à l'Aeropuerto Arturo Merino Benitez (AMB) de Santiago.


 On serre tous dans nos bras Magdalena (Magada ou encore Magdi),qui s'envole pour Dortmund. Non elle n'est ni "nervosa" ou "excita", elle se sent normale me dit-elle dans la voiture. J'ai gros sur la patate de la voir partir mais je lui souhaite de s'éclater à fond et de passer une super belle année avec le Rotary...