vendredi 19 décembre 2014

Cobquecura, et bien plus que ça...


Quand j’ai demandé à Manuel, mon nouveau cousin mi-francais mi-chileno qui vit en France mais vient de rentrer pour quelques semaines au Chili, s’il devait choisir l’un des deux pays pour s’installer, lequel choisirait-il. 
"Les six mois d’été en France… et les six mois d’été au Chili."

L’idéal. Le rêve. Bakan. Urrgeil. Arschgeil. Megageil

(C’est du deutsch, ça remplace notre « pète sa grand-mère » ma copine Jil a commencé à me donner des cours. Mais pas vraiment ce qu’on nous enseignerait au lycée si vous voyez le délire ! Je lui apprends de mon côté le français… enfin voila quoi ! Je partage avec vous ma leçon du jour : « Die Erdbeerwoche », littéralement « la semaine des fraises », c’est joliment dit, je vous laisse trouver de quoi ça relève !)

Il a aussi rajouté, après qu’on ait parlé de Sciences-Po Paris qu’il a fait pour un moment (le rêve là aussi !), que ici, ce n’était pas la vraie vie. Je ne sais pas où il voulait en venir, mais ça me travaille. 
Il faudrait plus d’une vie pour parcourir les quatre mille kilomètres de long de ce pays singulier, qui commence dans les terres les plus arides au monde d’Atacama et a pour petit doigt de pied le légendaire Cap Horn. 
Des extrêmes que l’on retrouve encore dans d’autres côtés de la société chilienne.


Mais après quatre mois ici (Dios mio ! que ça passe vite, même si d’un autre côté j’ai l’impression que ça fait des mois !) je l’ai interprété à ma manière, en prenant en compte les belles rencontres, échanges d’opinion, lieux que j’ai visités, ce qu’on m’a appris. 
Tout en ne perdant cependant pas de vue que ma famille d’accueil, mon lycée, mon cercle de potes et connaissances sont en moyenne favorisés.

Je vais donc évoquer Cobquecura pour que vous voyez


où je veux en venir :


















Le sable sur lequel on court avec Eve, Marley (usa) ou Jil (alemana) à s’en faire mal aux talons me rappelle un Magnum au Chocolat par sa texture, lorsqu’il se craquelle sous nos pieds. Quelques enjambées de plus pour moi pour les rejoindre et faire face à ces vagues encore géantes losqu’elles se fracassent quasi devant nous, et écarter les bras au max comme pour embrasser l’écume (ca fait cliché? Jaja qu’y a-t-il de bizarre à embrasser des masses d’eau, on embrasse bien tout le monde ici !) Parce qu’on a beau nous rappeler d’être prudentes, que la mer est dangereuse ici, on ne le prendra jamais au serieu, on pousse des cris d’indiens en mode Pocahontas. Pousser un juron parce qu’on n’est pas des mouettes, et que ça serait carrément cool. On joue aux même jeux que les gosses… courir le plus près possible de l’eau quand elle se retire puis se taper un sprint lorsqu’elle revient pour ne pas se faire mouiller… evidemment qu’on le finira jijiji c’était le but ! Et on a tellement ri que j’ai failli mouiller autre chose !


Manger des crabes en famille sur la plage, où les pêcheurs aux barques multicolores les vendent directemment (vive le commerce équitable !)S’esquiver vers les falaises ocre (de la même couleur que nos peaux brûlées par le soleil). Les-escalader-sans-regarder-en-bas où l’écume se brise sur les rocher. S’allonger sur ce plateau vert parsemé de milliers de petites fleurs amarillas qui annoncent la venue du printemps. Ne pas pouvoir distinguer l’azul du ciel de l’azul de la mer. Et les bateaux fantômes qui ont du franchir le Cap Horn et remontent ainsi vers Valparaiso paraissent semblables aux mouettes et autres rapaces qui planent au-dessus de nos têtes, nous cachant de leur ombre l’espace d’un fugace instant du soleil qui nous aveugle csmmm !!  
Avoir la sensation de se réveiller en même temps que la nature en cette journée de printemps. Les barques rouge vif et jaune pétant qui rentrent de la pêche entourées d’une nuée d’oiseaux  se reflètent dans les yeux de Marley, mon américaine favorita. Deux gros bœufs les attendent pour les sortir de l’eau.
Juste en dessous de nous, des surfers en combinaison (mais ni celles-ci ni la distance ne nous empêchent de remarquer qu’ils sont quand même pas trop mal foutus !) s’avancent prudemment sur les rochers, se mettent à l’eau et attendent LA bonne qu'il leur faudra défier.

S’initier avec la tia Lolol au yoga, saluer le soleil lorsque celui-ci disparait derrière l’horizon (enfin de notre vue, puisque ca me donne toujours des frissons d’excitation de m’imaginer ceux-qui le voient se lever de l’autre côté de cette jolie planète.) 
Faire résonner des airs africains alors que le ciel s’embrase… et laisser parler notre corps jusqu’à ce que le son  enregistré des tamtams ne soit plus que le seul à troubler la nuit. 
Mais celle-ci nous réserve encore une surprise, et pas des moindres. Lutter contre le sommeil en franchissant la fenêtre à pas d’éléphants… oups pardon, à pas de loups ! (RIP aux 25 kilos qu’on a pris à quatre en trois mois). S’enrouler dans nos couvertures sur notre petit plateau de verdure d’où nous parvient encore distinctement le fracas des vagues sur la plage. Fixer ce ciel encore inconnu de l’hémisphère sud. Ne pas retrouver les constellations familières ni nos propres repères, comme l’initiale du prénom de notre ex.  Laisser les étoiles faire la fête et briller pour savoir qui sera la plus belle, au-dessus de nos têtes. Et enfin fermer nos yeux qui s’étaient arrêtés sur la Lune, et tacher de découvrir ses secrets, tout comme l’ont fait les millions d’âmes qui nous ont précédés, et les millions d’autres qui nous survivront.
 Et enfin, laisser l’océan refléter sa lumière blanche comme un gentil chien fidèle, pour quelques heures encore.

Bref ça fait un peu cliché, (je vous ai épargné la petite prise de têtes entre nanas à trois heures du matin entre celles qui voulaient rentrer et les autres (en l’occurrence moi,  ok j’étais alone) ça aurait gâché l’effet idyllique. Mais les week ends passés dans cette maison familiale avec vue à 180° sur le Pacifique qu’elle domine du haut de la colline font partie des plus beaux de ma vie.


Le Chili ou un petit coin de Paradis.
C’est ce qui m’a frappé durant les premières semaines d’exaltation que j’ai vécues ici. Un pays où les pères noël en chocolat fondent dans les grandes surfaces, et où on prend des snaps (diminutif de snapchat, papi et mamie qui me lisez je vous expliquerai ce que c’est dans notre prochain skype jeje) avec ses profs. Où l’on semble profiter de la vie sans accorder plus d’importance qu’ils n’en ont aux petits soucis. Où à la campagne « non on ne voit pas beaucoup de gens faire leurs footings, ici on profite et prend du poids sans complexe », (ce qui n’est pas totalement vrai, plus en ville, les salles de fitness ont la cote et fleurissent un peu partout).

Le Chili est ainsi devenu ma petite île. On s’y sent bien, en sécurité. Faire mon jogging toute seule dans les environs, un luxe que je ne pourrais pas m’offrir dans d’autres pays d’Amérique du Sud. Où les abrazos que l’on partage avec tout le monde (les gros calins qui remplacent notre bise) sont sincères. Il m’aura fallu seulement quelques semaines d’immersion dans celui-ci pour que je reprenne conscience de ce qui était important (la famille, des sœurs et quelques vrais amis sur qui compter et qui peuvent compter sur nous), reprendre conscience de la notion de naturel VS superficiel (ceux qui m’ont connue dans ma période pot-de-peinture ne me reconnaîtraient pas).

Vous vous croyez populaire ? Devenez exchange student, vous passerez de ce pseudo-statut crétin à celui de nobody. Tout est à recommencer. L’essentiel ? Un sourire qui ne quitte pas notre visage, pour ces inconnus que l’on croise sur les trottoirs, pourquoi leur tirer la gueule ? Et ce sera ici chose facile de s’intégrer. Réaliser que c’est possible de s’émerveiller chaque jour sur des trucs qui pourraient paraître illusoires… La première chose que j’ai trouvé géniale ici ?  Criez Catalina Munoz, Coni Contreras ou Sebastian Diaz dans la rue et regardez combien de personnes se retournent (j’exagère un peu). Bien qu’ils aient tous des grands-parents ou arrière-grands-parents d’Europe ou des US, c’est un peu comme une grande famille. A l’échelle de Chillan où je vis, 160 000 habitants, tout le monde se connaît. Je dis ça presque sans exagérer. Que le Rotary ne s’inquiète donc pas, s’il nous venait à l’idée de partir en cacahuètes, ça se saurait direct. 

Chillan, où l’on trouve les meilleures saucisses du pays. Cette ville que mes camarades rêvent de quitter pour Santiago la PSU en poche (équivalent du BAC), mais que j’adore. Certains disent qu’elle n’a pas d’âme  ayant été détruite quasi entièrement lors du tremblement de terre du siècle dernier et reconstruite rapidement. 
Laissez-vous vous perdre dans les dédales du Mercado central (marché) un dimanche matin (grandiose) et vous changerez d’avis. Déambulez sur les trottoirs bordés d’arbres des petites rues parallèles aux avenues principales, et laissez courir vos mains sur les façades de ses maisons, bien mitoyennes et pourtant de toutes les couleurs de l’arco-iris(arc-en-ciel) ; ou encore de celles qui tombent en ruine ou balafrées dans toute leur longueur… signe qu’elles ont résisté aux multiples terremotos (tremblement de terre, pas la boisson!) consécutifs.
 Ca peut paraître très con mais je me suis découvert une passion pour les portes. Les prendre en photo, ou le travail d’une année jajaja !
 Les peintures murales engagées multicolores aux coins de rues, « ah oui, les graffitis », sur lesquels on peut lire "Un hombre solo enveceje cuando se le arrugan los suenos", "las mujeres resistimos luchando", "Isidora y Luis, 3 meses" ou encore des symboles anarchistes ou certains encore moins inspirés, autant de raisons pour expliquer à quel point j’aime le trajet en micro (bus) pour aller au centre-ville.


Cependant, comme on m’a toujours appris à le faire, car la vérité n’est jamais ni entièrement blanche ni noire, ou encore totalement rose, je me dois de nuancer mes propos.

On en revient donc à Cobquecura, ce coin de paradis, où l’on a aussi eu des échanges grave intéressants sur nos pays respectifs.

Le Chili a comme tout pays, ses propres problèmes. Je vais faire attention à ce que je vais écrire car son histoire (le putsch de 73, Allende, Pinochet tout ça) qu’on nous apprend ici et celle que j’avais lue en France ne sont pas abordées de la même manière. Il y a certaines familles où l’on ne peut toujours pas parler de « dictature », on emploie le terme « régime autoritaire ». Son spectre plane toujours… mais ils ont donc une soif de liberté, c’est une période de changements. Le Chili est considéré comme un pays en voie de développement. Des panneaux annonçant la construction de nouvelles universités, stades ou laboratoires poussent au bord des routes. Chaque année, on leur dit que leur statut va passer à celui de « pays développé » mais comme les inégalités sont encore importantes, ce n’est pas chose faite. Les revendications du peuple Mapuche au sud, les importantes manifs étudiantes d’il y a quelques années, la réforme de l’éducation qui se joue en ce moment… toutes ces aspirations, ces nouvelles libertés depuis la chute du régime autoritaire.

Controverse avec cette soif de liberté, c’est l’opposition conservatrice. Le gouvernement actuel de Michelle Bachelet est de gauche. Mais exemple, lorsqu’elle a porté le projet qui concernait l’accès à la pilule du lendemain, de nombreuses mairies qui avaient à charge de le mettre en pratique ont refusé net. Ou bien encore, pour être reçues au Planning familial, les jeunes filles mineures ont besoin de l’autorisation écrite et signée des parents… l’avortement n’est pas légal. Donc beaucoup de grossesses précoces (la première fois pour les filles est en moyenne à 15 ans). Comme Marley était malade, on en est aussi venu à parler du prix des médicaments. Chers. En effet, trois grandes pharmacies appartenant à de grands groupes se partagent le marché… on pourrait illustrer cette façon de fonctionner de l’économie chilienne avec d’autres exemples d’autres secteurs (supermarchés…).

                ET LA FRANCE ? : Si on regarde le site internet d’un certain journal français qui se propose de traduire des articles parus dans la presse internationale,  notre pays en prend en ce moment il faut le dire plein la mouille.     Malgré tous nos défauts qui sont bien connus, venez ici et vous verrez comment notre pays fait rêver outre-mer. « Plus froids, plus distants, un brin prétentieux, mais toujours élégants, séducteurs  (la drague serait ici basée sur le toucher, les belles paroles mais en France ce serait sur les petites attentions, les cadeaux tout ça, m’a-t-on dit…  mdrr à voir! Les chiliens ne sont pas comme l’image qu’on s’en fait du latino caliente, avez-vous déjà vu un mec de 16 ans en France tenir la porte aux filles qui l’accompagnent ? Ici c’est naturel), Pariiis la ville de l’amour, croissant, baguette, « Voulez-vous coucher avec moi », la Côte d’Azur, Edith Piaf, Charles Aznavour, Gilbert Montagné (sisi !!),les macarons. Malgré tout ce qu’on pourra dire, notre pays a toujours la cote et je suis heureuse de leur en parler. Du Moulin Rouge à Daft Punk, de notre Johnny national (ah non vous connaissez pas?)... à Carla Bruni (je sais qu'en Allemagne elle n'est pas inconnue on va dire, mais là absolument pas, on pouvait s'y attendre!), du clash Rohf/B2oba, de Nabilla (non c'est pas vrai :p) et puis de l'oscar de Jean Dujardin ainsi que de celui de Marion Cotillard. Je leur dis qu'il ne faut pas l'idéaliser, loin de là. Ce que je préfère de mon pays? Jeje dure question. Je réponds finalement "Son métissage de culture". 




dimanche 21 septembre 2014

Hommage à Nicanor Parra


el 5 de septiembre

Joaquin m'a passé un poème en cours aujourd'hui...

EL HOMBRE IMAGINARIO

Nicanor Parra Sandoval
(né à San Fabián de Alico, le 5 septembre 1914)
est un poète chilien qui se présente
lui-même comme un antipoète.
Son œuvre a eu une influence profonde dans la littérature sud-américaine.
Une de ses œuvres la plus connue est Poemas y Antipoemas
En 1969, il reçoit le Prix National de Littérature pour l'ensemble de son travail littéraire
et en raison de l'impact provoqué par son livre Obra Gruesa qui est publié la même année.
El hombre imaginario
vive en una mansión imaginaria
rodeada de árboles imaginarios
a la orilla de un río imaginario

De los muros que son imaginarios
penden antiguos cuadros imaginarios
irreparables grietas imaginarias
que representan hechos imaginarios
ocurridos en mundos imaginarios
en lugares y tiempos imaginarios

Todas las tardes tardes imaginarias
sube las escaleras imaginarias
y se asoma al balcón imaginario
a mirar el paisaje imaginario
que consiste en un valle imaginario
circundado de cerros imaginarios

Sombras imaginarias
vienen por el camino imaginario
entonando canciones imaginarias
a la muerte del sol imaginario

Y en las noches de luna imaginaria
sueña con la mujer imaginaria
que le brindó su amor imaginario
vuelve a sentir ese mismo dolor
ese mismo placer imaginario
y vuelve a palpitar
el corazón del hombre imaginario

de Hojas de parra (Santiago, Ganímedes, 1985)

 




(oui j'abuse un peu mais j'ai trouvé un article sympa sur Parra... et en Français! alors je le partage)


     Il n'a jamais aimé les hommages mais pour son centième anniversaire, Nicanor Parra, l'écrivain chilien iconoclaste et prophète autoproclamé de l'anti-poésie, il n'a pu éviter le torrent d'affection et d'admiration de tout un pays, en .
"L'homme imaginaire vit dans un manoir imaginaire, entouré d'arbres imaginaires, au bord d'un fleuve imaginaire", a récité vendredi avec application depuis le palais de la Moneda la présidente
, à l'unisson de milliers de Chiliens invités à lire sur leur lieu de travail, à l'école ou chez eux ce poème emblématique de Nicanor Parra, à 12H00, heure de sa naissance.    
 Parra est né le 5 septembre 1914 à San Fabián de Alico, dans la région de Chillan, au sud du Chili, au sein d'une famille d'artistes populaires, comptant sept frères et soeurs dont la célèbre Isabel Parra qui réinventa la musique populaire de son pays.
Dans d'anciennes interviews en noir et blanc diffusées à l'occasion de son anniversaire, l'anti-poète explique lui-même ses débuts en anti-poésie.
"Tout allait mal depuis la Renaissance. La poésie surgie de cette époque aurait pu être qualifiée de poésie courtisane en costume-cravate (...) il fallait trouver une sortie", raconte-t-il.
"Durant des siècles, la poésie a été le paradis de l'imbécile solennel, jusqu'à ce que moi j'arrive et m'installe sur ma montagne russe".
A des décennies de distance, Michelle Bachelet lui a rétorqué, en ce jour de célébration "du grand poète qui a vécu un siècle", que "depuis que Parra s'est installé sur sa montagne russe, le Chili est un peu moins solennel et prêt à rire davantage, d'un rire parfois triste c'est vrai, mais l'impertinence est aussi source d'art.
Lauréat de nombreux prix dans son pays, Nicanor Parra a remporté en 2011 le prestigieux Prix Cervantes, decerné par l'Espagne.
S'il vit en ermite depuis plusieurs années, le vieux poète qui refuse toute interview serait toujours actif et sa mémoire prodigieuse, selon ses proches.
Des dizaines de journalistes faisaient en vain le gué vendredi devant sa modeste maison en bois de las Cruces.
Mais s'il reste invisible, l'anti-poésie de Parra est, elle, omniprésente ces jours-ci au Chili.
Sous un énorme portrait du poète devant l'université du Chili, sur la principale avenue de Santiago, une grande banderole affiche un de ses vers en forme de pirouette énigmatique: "Ne cessez jamais d'être ce que vous êtes, une puce dans l'oreille du Minotaure".





 

S A N T I A G O

Martes, el 9 de Septiembre

Aller Retour a la capitale dans la journée pour le départ de mi hermana Magda ( <3) en Alemania.

On a remonté la route panaméricaine, traversé la Vallée Centrale, région agricole la plus riche du pays où la vigne s'est épanouie dès l'arrivée des espagnols... et représente aujourd'hui plus d'un tiers des exportations!


"On dit qu'au printemps, si vous quittez Santiago pour descendre la Panamericana, une flamboyante tapisserie de vergers embaume l'air. Vous pouvez distinguer les fleurs rouges pâles des pêches et des nectarines, la neige rosée des cerisiers et les flocons blancs des amandiers, des pommiers, des abricotiers ou des pruniers; et, jalonnant la route, les immenses hangars de réfrigération et d'emballage d'où les fruits partiront vers tous les marchés de la planète"... et dont l'exportation représente aujd près de 4 milliards de dollars US.

 Je cite mon guide, il parle aussi du "climat californien" (sisi) de la Vallée Centrale... je l'ai pas vraiment senti par contre ca^^

"Protégé par les Andes et l'océan Pacifique, le Chili échappe à la plupart des maladies contre lesquelles doivent le plus souvent lutter les industries fruitières - un atout que les autorités entendent bien conserver en imposant des règles phytosanitaires très strictes aux frontières..." ahaaa c'était donc pour ca qu'il nous était demandé de déclarer si l'on avait des croquettes pour chats ou un sandwich au jambon dans nos valises à l'arrivée!!

De cette "capitale du bout du monde qui ne renie rien de ses influences européennes, voir parisiennes, poussant l'extotisme à son point ultime", ..... "à la fois pleine de charme et sans prétention", ...... où les Andes à la lisière de la ville nimbant les toits rappel!ent constamment leur présence", .... des demeures coloniales au charme surrané, ... de la Moneda qui fait office de chef d'œuvre de l'architecture coloniale en Amérique Latine, .... du cœur historique de la ville: la Plaza del Armas où en 1541 Pedro de Valvidia y fit éléver le fort destiné à accueillir les armes et les premiers colons de Santiago, .... des palais et musées, .... faubourgs élégants et quartier bohème de Bellavista où on laisse couler le temps ...
S A N T I A G O... les Andes...
 et el Costarena Center (oui le plus haut on peut pas le louper!) 
... je ne découvirai aujourd'hui que son métro (certes très moderne... réalisé avec l'aide d'ingénieurs français)en passant par la station Escuela Militar (où il y a eu l'attentat la veille (14 blessés)!!. [Mais ca n'a pas l'air de les inquiéter plus que ca, ce n'est pas le premier, alors je ne m'inquiète pas non plus. La prof d'histoire va nous faire un briefing le lendemain, à ce que j'ai cru comprendre, je crois qu'elle nous incitait à ne pas y attacher plus d'importance qu'il ne le mérite. Que les actes terroristes comme celui-ci sont fait pour semer la peur et la pagaille dans la population, et qu'il ne faut pas leur donner cette satisfaction}, à l'AppleBeas du Costarena Center (el Mall mas grande de Sudamerica... où il y a même H&M... et ZARA!!),où l'on mange en famille pour la dernière fois (Cata et Christobal nous ont rejoint)et enfin à l'Aeropuerto Arturo Merino Benitez (AMB) de Santiago.


 On serre tous dans nos bras Magdalena (Magada ou encore Magdi),qui s'envole pour Dortmund. Non elle n'est ni "nervosa" ou "excita", elle se sent normale me dit-elle dans la voiture. J'ai gros sur la patate de la voir partir mais je lui souhaite de s'éclater à fond et de passer une super belle année avec le Rotary...


dimanche 31 août 2014

"I'm not fat... I'm an exchange student!"... La devise!

"NiamiNiami!"... L'équivalent de notre "miamiam!" Français!

Once: On le prend entre 17 et 19h et il remplace le repas du soir, on se fait des toats qu'on grignote avec une tasse de thé dans la cuisine ne papotant ou devant les Simpsons ou le JT


Completo: le Best-of de mcdo facon chilienne, hot dog à l'avocat accompagné d'un soda et de petits empanadas

Les empanadas, qu'on trouve partout en Amérique latine, petit beignet au fromage, bœuf, poulet ou fruit de mer! A manger avec les doigts, et les lécher après!

Pastel de choclo, ou parmentier de viande au maïs
LE MANJAR national, ou dulce de leche, il s'agit de lait concentré, cuit jusqu'à l'obtention de caramel épais et très sucré. Ingrédient le plus courant des pâtisseries. EXQUISOOOOOOO :D

Je leur ai pour ma part cuisiné ce week end ma tarte tatin en rajoutant une orange au milieu des pommes... et ils ont cher cher aimé!

Siempre una ocasion para comer... y hacer la fiestaa!

 La notion de la famille est très importante pour les chiliens comme j'ai pu le constater avec joie ce week end. 

La famille Ibanez au complet: mes trois cousins à gauche suivis de papa Mario, mon frère Cristo et mes sœurs Magda et Catalina/ au premier rang: Tata, sa sœur, Néné, Claudia et mama Pochy! et puis POKER (el perro!)
Una muy linda y amorosa familia!


Ma sœur Catalina et mon frère Cristobald (que je rencontrais pour la première fois!), tous deux étudiants à Santiago, ainsi que Claudia (la sœur de papa Mario) et mes deux cousins et ma cousine Marie Belen (une vingtaine d'année) sont descendus à Chillan à l'occasion du
Ochenta Compleano (80) de Tata, notre pépé.
 Je lui souhaite beaucoup de bonheur pour les 10 années à venir, et aussi pour les 10 qui suivront ... et encore les 10 suivantes, entouré de toute cette jolie famille !
 
Corvina (poisson) & salsa limon, vino blanco y crema
& papas a quelque chose! Un regal!
 L'occasion de faire la fête et connaissance aussi (mes cousins sont allés à l'école à l'Alliance Francaise de Santiago... mais ont aussi habité 5 ans au Canada! et parlent donc très bien anglais et Français! ca fait rêver!) mais aussi de très bien manger!



Gateau d'anniversaire!
Torta a la manjar! Delicioso!
 


Au moment de clore le repas au restaurant hier soir, Tata a fait un discours très très émouvant, je ne comprenais pas tout mais ca ne m'a pas empêché de craquer, ma mémé m'a serré dans ses bras. Ils ont pensé que ma famille me manquait, ce à quoi j'ai essayé de répondre que pas du tout, ca fait juste deux semaine que je suis là, ya Skype et, je pense que j'étais un peu fatiguée, et puis le discours de Tata était vraiment très émouvant, j'ai l'impression que cet échange fait que nos sentiments, impressions et réactions sont davantage décuplés (dans les bons et les moins bons moments), qu'on peut s'extasier de tout et être euphoriques pour l'instant d'après être carrément à fleur de peau...
...  bon on va arrêter de chercher des excuses, ma ptite mif au bled me manque ptêtre un petit peu, mais vraiment un tout petit peu!

Roberto Bravo en concierto... el dia de su compleano!

Teatro Municipal de Chillan - Augusto 25 de 2014 - 23h

Je sais que l'on se laisse parfois plus emporter par un morceau en fermant les yeux (comme le faisait mi tio Carlos assis à mes côtés au premier rang) mais je ne pouvais pour ma part pas décrocher le regard du crâne garnis de cheveux très blancs qui dépassait au-dessus du piano à queue. L'instrument aussi, attirait le regard. Noir, très grand, lustré et éclairé de manière telle que des
spectres verticales de lumière bleutée s'y réfléchissent... et que son ombre soit projetée sous différents ongles sur la grande toile blanche de l'arrière plan. Et ces mains. Ces mains qui se détachaient elles aussi du reste, créant presque un cadre inquiétant lorsqu'elles se mettaient à jouer furieusement... pour l'instant d'après mieux frôler presque intimement les touches noires & blanches. On était enfin même suffisamment bien placé pour voir précisément les cordes aiguës (en acier) croiser les cordes graves (en cuivre) réfléchies sur le miroir inférieur du couvercle, et discerner laquelle vibrait.
Entre deux morceaux: Bach et Liszt, Marcello et Leng, Villalebos ou Ginasterra, le maestro Roberto Bravo s'épongeait le visage, se prenait la tête dans les mains ou lisait ce qui semblait être un poème (bordeeeel c'est dans ces moments que j'aimerais mieux piger l'espagnol!). Enfin, celui pour qui le tapis rouge avait été déroulé, prenait le temps de s'incliner très droit et de saluer longuement le public.

Bon, je vais arrêter de faire genre la meuf inspirée... la seule et unique fois que j'ai touché un piano remonte à l'année dernière, où ma copine Dorianne avait tenté sans succès de m'apprendre à jouer une chanson de Mister You... avec les orteils à 3h du matin! sisi! Je suis encore moins mélomane, le dernier concert auquel je suis allée était celui de Miley Cyrus à Lyon en mai (pas le même style donc)et j'ai toujours fini dernière les rares fois où j'ai joué à Guitar Heroes. Et même si il est certain que je n'ai pas pu apprécié à sa juste valeur la musique de Roberto Bravo car je n'ai aucun repère de la difficulté requise.... j'ai passé une très bonne soirée avec Marley & mi tios, et je suis très heureuse d'avoir vu "el mas famoso pianista del Chile" comme le nomme mama Pochy.



dimanche 24 août 2014

Musica!!

Mardi 19 août

Premiers cours de musique aujourd'hui, (je m'en doutais dans les cours précédents, en écoutant d'une oreille la prof et de l'autre Léonardo qui jouait de la guitaare)  et premier cours sur le folklore chilien. A cette occasion on a chanté deux chansons: Viva Chile (Cueca traditional) y La Violeta y la Parra... enooorme!


Paroles de "La Violeta y La Para"

Violeta del Carmen Parra Sandoval (4 octobre 1917 - 5 février 1967) est une célèbre artiste chilienne, mieux connue sous le nom de Violeta Parra, qui réinventa la musique folk de son pays en exportant son influence en dehors des frontières du Chili. Elle est née à San Fabián de Alico, dans la région de Chillan, au sud du Chili. ----> merci wiki!

 
En mi patria una violeta
Cantando se vino Cantando se fue
Nacio junto de una parra
Cantando se vino Cantando se fue
Nacio junto de una parra
Y pa' ser la mas hermosa
Cantando se vino Cantando se fue
Dios le dio voz y guitarra
Cantando se vino Cantando se fue
En mi patria una violeta

Canto a los corazones de los chilenos
Cantando se vino Cantando se fue
cantandole al mundo entero
Cantando se vino Cantando se fue
Corazon de los chilenos

De los chilenos si que estan llorando
Cantando se vino Cantando se fue
Porque ella no esta cantando
Cantando se vino Cantando se fue
Porque ella no esta cantando

Gracias a la Vida, 1966, l'une des chansons de Violeta Parra et chanson chilienne la plus connue: http://www.youtube.com/watch?v=w67-hlaUSIs


et en musique plus actuelle, on écoute Beyonce version spanish:
"si yo fuera un chico": https://www.youtube.com/watch?v=rZEaZR90vs4
et Daddye Yankee bien sur: https://www.youtube.com/watch?v=z4FMeM4f8Fw